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Trail de Tor des Géants (Courmayeur) [330 km / 24.000 m D+]
by notrail
Avr 6, 2021

Voilà, c’était encore un rêve il y a quelques années … et qui est devenu réalité …. Quelle aventure mes amis

Après avoir terminé deux années de suite un ultra trail, celui du Grand Raid des Pyrénées et l’UTMB, je me sentais prêt pour tenter une nouvelle expérience : Le Tor des Géants avec ses 330 km, et ses 24.000 mètres de dénivelés positifs et ce avec des cols avoisinant 2300 à 3300 mètres d’altitude  …  Une course vraiment mythique de tous les superlatifs … avec un principe simple, rejoindre la ligne d’arrivée en moins de 150 heures .  A nous de choisir la bonne cadence, le repos et les ravitaillements.

La montagne m’étant pas facilement accessible, je baserai ma préparation pour ce tor, avec essentiellement quelques trails longs organisés dans ma région à allure modérée principalement avec mon ami Fred (qui préparait l’UTMB). Et suivi d’une randonnée d’un WE en montagne au tour du Fiz près du mont blanc avec de très bons souvenirs en compagnie d’Alain et Fred.

Et puis c’est avec une grande appréhension que nous nous rendons à Courmayeur, c’est vraiment la grosse inconnue pour moi …. Droopy viendra nous rejoindre et me donnera quelques conseils avisés pour aborder ce tor, lui qui a été finisher l’année dernière.

On arrive sur place le samedi après-midi, et nous retirons notre dossard. Non sans mal, cette année ,  il y a un contrôle du matériel obligatoire, ce qui provoquera quelques bouchons …mais bon çà sera réglé l’année prochaine. Voilà j’ai mon dossard, un petit repas sympas dans un resto retiré et une bonne nuit s’en suivront.

Dimanche Matin, le réveil sonne ….

Un bon petit déjeuner avec la recette miracle d’une tartine au Nutella … et puis je me prépare et optimise mon sac avec Droopy. La météo est idéale avec un beau soleil …. On se rend sur le lieu de départ …. Les rues sont déjà bondées de monde, je rentre dans le sas de départ en saluant comme il se doit Gégé et Droopy. Je me place en fin de peloton, l’ambiance est électrique, le speaker fait monter l’ambiance et bizarrement je suis très calme et apaisé et attends mon heure …. Et puis c’est le décompte 10 , 9, 8 …. 3, 2, 1 « Bon voyage »

Il est 10 heure et mon périple commence, on sillonne les ruelles et rues de Courmayeur , l’ambiance est au RDV, je m’arrête un petit instant pour saluer encore une fois mes fervents supporters … allez à tout de suite ….

On traverse Courmayeur et attaquons le premier col , je suis dans les derniers et un petit bouchon s’est formé, mais pas de panique il en reste des km ….

On arrive rapidement au sommet du col Arp à 2571 m d’altitude et une descende aussi rapide sans trop de difficulté nous amène au premier point de contrôle à La Thuile. Voilà 20 km de fait, 3h25 de course et Gégé et Droopy m’attendent et sont tout heureux de me voir. Je m’arrête un instant de quoi me ravitailler et de faire un peu la causette. Pour le moment pas de soucis (ça serait malheureux) et je repars de plus belle où le plus compliqué est de ne pas s’emballer.

Je repars à l’assaut du prochain col

Celui du Passo Alto culminant à 2857 mètres d’altitude, il fait chaud, et les allures sont rapides …. Une nouvelle descente et un nouveau col, “Col Crosatie” à 2828 m, très sec est à gravir avec un pourcentage effrayant et une fin éprouvante … heureux d’arriver au sommet et d’attaquer la longue descente assez technique. Je passerai un moment devant le monument en hommage au trailer chinois décédé l’année dernière. Je terminerai la descente relativement tranquillement sans me préoccuper des trailers me dépassant à toute vitesse …

J’arrive à Planaval, au point de contrôle et de ravitaillement

Gégé et Droopy fidèles au RDV assis sur un muret, me voit passer tout grand sourire et m’accompagnent jusqu’au ravitaillement. Pour le moment on va dire que ça va, mais j’éprouve quelques difficultés en altitude, et j’ai du mal à m’alimenter et boire … allez dans 6 km je rejoins une base de vie …. De quoi recharger les batteries et préparer la nuit. À tout de suite.

Chose qui sera faite une heure plus tard. J’arrive à Valgrisenche au lueur de la nuit. J’en profite pour me changer pour la nuit. Mange un bout difficilement et rejoins mes cocos. Je me repose sur fauteuil. Je ne suis pas super bien, mal de l’altitude, manque d’énergie …. Faut pas que je m’éternise ici, faut repartir, et moins d’une heure je repars … allez bisous prochain RDV à Rhêmes N.D.

Une longue ascension s’en suit , celui du Col Fenêtre à 2854 m, les premiers km sont aisés mais cela se corse en fin d’ascension , c’est très dur pour moi, Je dois procéder à plusieurs reprises à des pauses assis sur un rocher. Mais pas de panique, je me connais, je sais que c’est passager. Je mors sur ma chic et continue mon ascension. Voilà enfin, j’en ai fini avec ce foutu col, une descente vraiment impressionnante très très abrupte et dangereuse est maintenant à ce farcir, mais bon j’ai encore de bon reste et dévale les km rapidement pour arriver à Rhêmes N.D. au km 65 , on est lundi 1h30 , Droopy dort et Gégé m’attend sagement … je n’ai pas une bonne tête et mal au ventre …. Je décide de roupiller 30 min et de me reposer un tantinet en attendant que ça aille un peu mieux … voilà j’arrive à boire un fond de coca … je serai resté plus d’une heure à Rhêmes , il est temps de repartir …

Le col Entrelor à 3002 m est le prochain objectif … un trailer assez âgé est devant moi, il est lent mais régulier, et je décide de suivre ses pas en attendant que ça aille mieux de mon côté. Mais arrivé à 2300 m, le mal de l’altitude regagne du terrain … et c’est à l’arrache que j’atteins le sommet … une très longue descente nous amène au Eaux Rousses où je me refais une petite santé. Il est 6h45, ça va moyen je me force à m’alimenter un peu et prêt à affronter le le col Loson, à 3299 m , le plus haut sommet du parcours.

Allez à l’attaque c’est long, long, très long mais disons qu’avec le paysage et le beau soleil levant, j’avance d’un pas assuré … mais rebelote à partir de 2300m cela devient difficile pour moi et monte péniblement surtout les derniers mètres … Voilà je bascule de l’autre côté de la vallée pour très longue descente vers Cogne…

On passe par le refuge Sella, où je me change en mode « journée » et c’est la que Droopy me rejoint on terminera la descente ensemble, celle-ci sera pénible , tant elle est technique et rocailleuse …. Mais pas de panique, il fait très chaud … et une envie de glace traverse mon esprit …. On traverse Cogne à la recherche d’une gelateria … rien … et j’arrive à la base de vie. Puis Gégé est là, et est rassurée de nous voir, elle n’avait plus eu de nouvelle depuis un certain temps … et puis me dit” je suis sûr que tu as une envie de glace, et devines ce qu’il y devant la base de vie ? ” … et oui “ km 0” sponsor du tor est là … je ne pointerai même pas, je me pose sur l’herbe et dévore 4 boules Nocciatela … hmmm c’est trop bon. Je retrouve des couleurs, on entre dans le point de vie à Cogne, on est lundi 13h23. Je décide de roupiller 1 heure, je m’alimente enfin correctement et repars en pleine forme et tout heureux à 15h45, non sans reprendre 2 boules …. Je suis boosté et quitte Cogne. mes acolytes m’accompagnent un peu … Droopy me signale que l’ascension n’est pas trop compliquée et que la descente qui suit est une autoroute ☺

Je me sens en pleine forme, et attaque le Col « Fenêtre di Champorcher » et j’arrive au sommet sans trop de difficulté, et commence la descente … beaucoup de cailloux, énormément de cailloux … mais pauvres petits pieds souffrent terriblement…

Une petite pause au très sympathique refuge Dondena et je poursuis la descente qui se complique fortement avec un partie très, très technique avec un devers impressionnant, mes pieds hurlent et un moucheron s’est faufilé dans mon œil qui commence à s’irriter … j’arrive à Chardonney, il est 22h32, les pieds en feu et l’œil amoché, je ne suis pas beau à voir … Gégé est sur place et s’inquiète un peu …. Pas de soucis lui dis-je. Une petite claque au passage à Droopy pour « l’autoroute », Je fais soigner mon œil par le médecin, et un petit massage réparateur des pieds et me voilà d’attaque pour la suite de la descente vers Donnas.

Je me sens très bien, et poursuis ma descente rapidement, j’ai de bonnes jambes, j’arrive le mardi à 2h48 à Donnas au km 149 après avoir traversé de superbe village. Je mange un bout et décide de dormir 3 heures. Je me réveille comme prévu, prends une bonne douche, un solide déjeuner et attend Gégé qui est censé me rejoindre … j’attends , j’attends, je l’ai au téléphone, elle cherche depuis 30 min mais ne trouve pas … pas de panique, on se donne RDV à Perloz, et je quitte Donnas en bonne forme, passe le Pont Saint-Martin , une côtelette avec des vergers où je profite pour manger quelques pommes et raisins sauvages …. J’arrive rapidement dans le charmant village de Perloz, on fait sonner les cloches et suis accueilli chaleureusement. Gégé m’attend , on fait un bout de chemin ensemble, et au pied du Col Coda, on se quitte et RDV en soirée à Niel …

L’ascension est rude, vraiment rude en ligne droite.

Je prends un bon petit rythme et arrive à le tenir jusqu’au sommet au refuge Coda et heureux de constater que je n’ai plus le mal de l’altitude, ouf ti ;-). Le temps est changeant, le soleil a laissé sa place à la brume et à la pluie, il fait très frais. Vite ma veste de montagne. Je poursuis ma descente technique et glissante sans trop de soucis.

Au Lago Vargno, je m’arrête dans un refuge, où je suis accueilli chaleureusement, et partage un repas copieux avec les autochtones. Je repars de plus belle pour une succession de col et de descente éprouvante dont celui du Col Marmontana, pour terminer avec celui de la Vecchia, où je m’arrêterai un instant, un petit barbecue sur pierre a été improvisé, c’est le pied …. C’est ici que je croise un certain Christophe S., on échange quelques mots, on sympathise, c’est son déjà son 3ème tor, il est belge, on se donne rdv à plus tard, et aborde ma descente vers Niel.

Et c’est là que le ciel nous tombe sur la tête. Cette descente est rendue hyper glissante sur la roche et la boue … je ne pourrai faire autrement que tomber au moins 7 fois. Heureusement sans graviter. C’est vraiment un enfer cette descente, et elle ne se termine pas …… heureusement qu’en fin de descente Droopy me rejoint, le morale remonte d’un cran, et arrive sous un déluge glacé à Niel. On est mardi 20h04

On entre dans le refuge, c’est étroit, il y a trop de monde. Je mange un bout, je me change en mode nuit, froid et pluie. Je ne m’attarde pas trop et repars. Avec le col Lasoney à 2364 m en point de mire, et la descente très humide et boueuse qui s’en suit … dur dur …. La dernière partie est une descente périlleuse sous la roche glissante, mes chaussures n’accrochent pas, toujours à la limite de la chute, et je descends laborieusement … je commence également à avoir des hallucinations, où je suis persuadé d’être déjà passé par ici !!!

Enfin du bitume, je n’aurai jamais été aussi content de voir du macadam …. Quelques km et voilà le 4ème point de vie à Gressoney-Saint-Jean au km 200, on est mercredi 1h00 du mat. Gégé m’attend grand sourire. ça réchauffe … vite une bonne douche, et un dodo bien mérité, 3 heures de sommeil …

Je me réveille, Gégé est toujours là, est la passé la nuit ici. Allez un bon petit déjeuner, je me prépare et quitte à 5h00 du mat Gressoney. La Nuit à été réparatrice, je me sens très bien et monte sans trop de soucis le Col Pinter culminant à 2776m. Une longue descente douce permet de rejoindre le village de Saint-Jacques, en passant par Crest. Il fait de nouveau très chaud. Les pieds sont toujours en feu, une petite ampoule douloureuse sous le talon droit et une hémorragie sur les orteils des petits doigts … allez un Comped ca devrait tenir le coup …. Déjà 222 km , on est mercredi 11h30, ça diminue et un petit bye bye à Gégé et je repars , pour atteindre le Col di Nana en passant par le refuge Grand Tourmalin. L’ascension me paraîtra assez aisé, et puis 6 km de descente avec des paysage somptueux, c’est l’après-midi et c’est magnifiquement beau.

J’arrive rapidement à la 5ème base de vie à Valtournenche au km 236 le mercredi 16h22. Déjà 80 heures de courses. Il y a du monde et suis accueilli par les fervents applaudissements du public. Cela me rebooste et me donne du baume au coeur. Gégé arrivera quelques minutes plus tard. Je m’alimente très bien. Je m’habille en mode nuit et repars une heure plus tard. je serai esseulé un bon moment … et puis une partie assez technique de 35 km est prévue pour toute la nuit … allez ça va d’aller

J’atteins la Fenêtre du Tsan à 2738 m, il se remet à pleuvoir avec un vent glacial. Vite mes protections pluie et froid … je continue l’ascension et quelques signes de fatigue font leur apparition, j’ai du mal à me concentrer … et au Bivouac Reboulaz, je décide de dormir 30 minutes … oh que cela fait du bien …. Mais je dois me forcer à me réveiller, c’est bon ici, il fait chaud ici …. Allez faut pas que je traîne ici, allez mes habits de combats et je repars en plein milieu de la nuit. Il fait toujours très froid, mais plus de pluie, plus de nuage, et la pleine lune éclaire divinement les montagnes, avec au loin les éclairs orangés, c’est un décor ésotérique qui s’offre à moi, c’est magique …. J’atteins le col Cunéy le jeudi vers 2h15 du mat. Je reçois un message de ma fille… et qui apparemment ne dort pas pour me suivre, merci ma chérie … Je continue ma chevauchée avec une succession de descentes et montées très abruptes et éprouvantes, un petit arrêt très sympathique au bivouac Clermont, et puis l’assaut du Col Vessonaz à 2788m avant la descente aux enfers vers Oyace …

La première partie, ça descend avec un pourcentage impressionnant et ça glisse, mais j’aime ça et me prend même au jeu …

Mais la suite et un longue descente peu pentue sur des galets et cailloux, c’est interminable, interminable, interminable, on rentre en pleine forêt on ne voit rien. J’ai l’impression d’entrer dans le centre de la terre, et c’est interminable, ça n’en fini pas, et les pieds crient hurlent. Quel bonheur quand j’arrive enfin au village d’Oyace. Gégé me rejoindra quelques minutes plus tard. J’en profite pour soigner un tantinet mon pied droit, mange un petit bout. On est Jeudi 7h25. Il n’y a pas trop de monde, c’est très calme, trop calme. Après une heure sur place je repars, en m’habillant en mode jour…. Le col Brison et ses 2492m sera avalé rapidement par contre la descente sera douloureuse avec mes pieds meurtris … çà brule …

J’arrive à Ollomont au km 283 , le jeudi à 12h40. Il fait bon et beau vivre ici. Les gens sont vraiment charmants. Gégé est là (droppy quand à lui est retourné en Belgique) . En priorité mes pieds … et sous le conseil de la podologue, un bain de pieds glacé …. Hmm je me sens revivre …. Ensuite une bonne douche revigorente. Ensuite je me fais soigné les pieds par la podologue, qui me reconnaît étrangement (elle m’aurait soigné lors d’un UTMB) , ensuite une heure de dodo étrangement seul dans la salle de sommeil. Et puis un bon petit repas sympa dinde et pâtes. Et puis une grande décision je change de chaussures, style rando …. Et que du Bonheur … j’ai moins mal au pied, ça va le faire me dis-je … allez plus que 50 km … une formalité ☺

Je quitte Ollomont à 15h00 … et gravi le col Champillon à 2709m honorablement

Je redescends m’arrête dans un refuge rustique, c’est là qu’un français et Guy B. un belge me rejoignent, on décide de continuer la course ensemble, nous avons plus ou moins le même rythme. On s’habille chaudement et on repart. Avec un longue portion en légère descende pour atteindre Saint-Rhémy-en-Bosses au km 303, il est 20h49. Il fait vraiment froid, la fatigue n’aidant pas. Et Gégé toujours au RDV avec son sourire …. On mange un bon plat de pâte, j’ai besoin de dormir un peu … je propose à Guy à petit dodo de 30 minutes, ensuite on s’habille très chaudement et on part à l’assaut du dernier et terrible col Malatra dominant le val ferret avec ses 2936m.

On gravit le col avec un bon petit rythme, on s’arrête 30 minutes pour siester dans le refuge moderne Frassati, et on repart , les derniers mètres sont terribles, et on comprend pourquoi la course avait été stoppée ici en 2012. Nous avons de la chance, il fait froid mais sec.

Voilà enfin le dernier Col

Il n’y a plus qu’à rejoindre Courmayeur … mais non sans mal … la descente vers le refuge Bonatti est long ….c’est la nuit, on a sommeil, il manque des balises, mangées par les vaches … cela nous paraît long, très long. Arrivez au refuge Bonatti, le vendredi à 4h00 du mat, on boit juste un bon double expresso, on sieste 20 minutes. Et puis on repart pour l’assaut final.

Étrangement cela s’électrise, apparemment le top 100 est en jeu, et la compétition reprend ses droits. Les allures s’emballent, et on a oublié les 300 premiers km … Arrivez au refuge Bertone, il n’y a plus qu’une descente. Toutes les douleurs s’estompent, on dévale la pente et arrivons rapidement sur le Macadam de Courmayeur pour les derniers mètres, on est le vendredi 7h14, ça fait 117 heures je j’ai quitté cette village et me voilà franchissant en compagnie de Guy cette ligne d’arrivée…

Gégé est là pour nous accueillir toute fière et heureuse, et le speaker qui nous interview . je ne comprend pas très bien, on est bien esseulé dans le village. Mais je comprendrai plus tard, que l’on est diffusé en directe sur l’Internet.

Un coup de bigophone à mes enfants, je reprends la voiture, c’est étrange …. Une bonne douche un petit dodo. Et puis je suivrai l’arrivée des célestes qui arriveront entre vendredi après-midi et samedi midi.

Je ne réalise pas encore très bien, je suis encore dans les nuages …

j’ai du mal à redescendre …. Je suis super heureux d’avoir bouclé ce tor et triste que cela ce termine …. Il va falloir certainement encore quelques semaines pour redescendre sur terre à 200 mètres d’altitude…

Je tenais à remercier mes nombreux supporters qui m’ont suivi jours et nuits sur le site et qui m’ont envoyés de nombreux messages d’encouragements.

Oh hello! I am notrail

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